Montréal
Historique du site
À la suite d’une forte croissance industrielle connue par la ville de Montréal durant les dernières décennies, plusieurs secteurs industriels se sont développés, structurés entre autres par les réseaux ferroviaires de la Canadian Pacifique (Scalzo, 2003). Les Shops Angus furent stratégiquement localisées à la jonction de deux lignes de chemin de fer du réseau ferroviaire québécois (Nadeau, 2009). La voie de chemin de fer de la compagnie devient un élément déclencheur au développement de secteurs industriels (Fontan, J.-M et al, 1996). Suite à une baisse dans le secteur ferroviaire, plusieurs entreprises se délocaliseront en banlieue, laissant des sites dans la ville à l’abandon. C’est le cas des usines Angus qui laisseront, durant le processus de délocalisation, plusieurs usines désaffectées et terrains vacants. Lors de la fermeture en 1992, l’usine occupait plus de 300 000 mètres carrés de superficie sur le territoire de la ville de Montréal, sans compter le site de l’usine Angus. À son ouverture dans les années 1904-1905, les usines Angus, connues aussi sous le nom de (shop Angus), employaient à l’époque jusqu'à 12 000 travailleurs qui donneront naissance au quartier Rosemont. En 1994, la corporation de développement économique communautaire de Rosemont-Petite-Patrie négocie l’achat des terrains, alors la propriété de la compagnie Canadien Pacifique. Par la suite, la société de développement Angus est mise sur pied pour voir à l’élaboration du projet Technopôle Angus. Dans sa première année de service, la société acquiert plus de la moitié du site et, par le fait même, le bâtiment du Locoshop Angus. Bâtiment centenaire, le projet de reconversion a contribué à la restauration de l’enveloppe du bâtiment et sa mise en valeur sur le site.
En 1999, l’entreprise Insertech devient la première à s’installer sur le terrain du Technopôle Angus créant par le fait même de nouveaux emplois dans le secteur. Depuis, plusieurs bâtiments de recherche sur les hautes technologies ainsi que sur la biotechnologie et des bureaux locatifs ont vu le jour.
Source:Patrice Viau 2009-2012 http://ikspat.com/2012/03/13/architectures-montrealaises/
1924_ Les locomotives à vapeur en cours de réparatio dans l'atelier
Source: CPR_Canadian Pacific Archives, A.35712
Aujourd’hui, bien qu’il est ponctué de quelques bâtiments à vocation technologique, le parc est un secteur principalement résidentiel. En plein développement, le projet se compose d’un parc urbain (Technopôle Angus) tout en proposant un projet résidentiel de logements. Le projet s’insère dans une caractéristique de design urbain alliant la participation communautaire, présentant une forte mobilisation des acteurs du milieu, et favorisant la préservation historique d’un symbole important de l’activité industrielle du quartier.
Évolution du site
2001_ Le site quelques année suivantl la fermeture de l'usine
Source: Google image http://www.mtlurb.com
1992_ Les Ateliers Angus du Canadien Pacifique
Source: Archives La Presse
Références
1948_ Carte historique du site
Source:Canadian Pacific Railway Company
Fontan J.-M., Levesque, B., et J.-L. Klein. (1996). Les systèmes locaux de production: conditions de mise en place et stratégie d’implantation pour le développement du projet Angus (I et II). Montréal, Université du Québec à Montréal, CRISES-UQAM, Service aux collectivités.
Nadeau, G. (2009). Angus: du grand capital à l’économie sociale. Montréal : Fides.
Scalzo, D. (2003). Gouvernance locale et partenariat: la reconversion du terrain des usines Angus I. Montréal, Université du Québec à Montréal, mémoire de maîtrise, géographie.
2010_ Le même site 8 ans plus tard
Source: Google image http://www.mtlurb.com